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Photographies du passé au présent

Raconter le passé pour mieux comprendre le présent, tel est le propos de cette « histoire du village en photos ». Comme de nombreux villages corses, les familles de Pietracorbara ont conservé de très anciens clichés et d’autres plus récents qui donnent à voir la vie au village tout au long du XXe siècle.

Ainsi s’est forgée une mémoire photographique qu’il convient de protéger et de valoriser. Ces épreuves ont été soigneusement numérisées par l’association Petra Viva qui les a gracieusement mises à la disposition de la commune pour une présentation publique sur ce site. Nous la remercions vivement.

Il s’agit d’une carte faisant partie des 978 « coupures » dessinées à la main au 1/40 000 (un millimètre pour 40 mètres) entre 1818 et 1881 pour l’état-major des armées françaises.
C’est la deuxième carte dressée de la commune après celle réalisée par les ingénieurs du Plan Terrier (1771).
Après la carte des Cassini au XVIIIe siècle, la carte de l’état-major est la deuxième couverture cartographique complète de la France. Initiée par Napoléon Bonaparte dès 1802, la constitution de cette œuvre majeure de la cartographie française ne commença sur le terrain qu’en 1818 pour s’achever en 1881.
Ces documents n’ont jamais été édités en raison des faibles moyens qui existaient à l’époque pour reproduire des documents en couleurs et du grand nombre de coupures. Seule une version à une échelle deux fois plus petite, le 1/80 000 proche de l’échelle du 1/86 400 des cartes de Cassini, fut imprimée à partir d’une gravure sur plaques de cuivre.
Les levés initiaux de la carte ont été effectués sur le terrain entre 1818 et 1866 et des mises à jour, montrant notamment la construction de voies ferrées, ont été effectuées jusqu’en 1889.
Cette carte de Pietracorbara (insérée dans la carte de France établie à partir des 978 cartes individualisées) a été présentée au public dans le cadre de l’exposition « La France en relief » qui s’est tenue au Grand Palais à Paris en janvier et février 2012.

Ce cliché, difficile à dater, mais pris à la belle saison sinon en été, a certainement été pris avant septembre 1943. C’est, en effet, la seule photo connue de la plage avec la chapelle dédiée à Saint-Antoine de Padoue. Celle-ci a été détruite par l’armée allemande au moment du débarquement Allié de septembre 1943.
On sait que la chapelle Saint-Antoine a été utilisée par les soldats d’Outre-Rhin pour stocker leurs munitions et, qu’au moment où ils ont quitté la commune à bord des péniches, elles-mêmes bombardées par les Alliés, la chapelle a été détruite par l’explosion du reste du stock d’obus qui s’y trouvait encore (Collection Simone Giorgi).

Ces deux images ne sont qu’une seule et même photo, prise avec un appareil de très grande qualité et une lumière hivernale. Elles ont été éditées en cartes postales. La première montre l’ensemble de la vallée ainsi que les montagnes de la Serra enneigée (collection Simone Giorgi). La seconde (collection Paul Franceschi) est un recadrage à partir du même négatif. Elle détaille les hameaux en enfilade tels qu’ils étaient dans la décennie 1950. Au premier plan, l’Orneto et l’église puis le Ponticello et l’Oreta ; plus haut Selmacce et Cortina.
Observez, à l’Orneto, la tour Giorgi surmontée d’un toit de lauzes qui a été supprimé par la suite, l’actuelle tour Bichon avant sa restauration (un angle de la tour ainsi que les mâchicoulis sont détruits), la maison Gilod au toit effondré.
Devant la façade de l’église Saint-Clément, le palmier est encore bas. Il a poussé très haut puis a été coupé (2015) terrassé par le charançon rouge. Les oliviers, entre le Ponticello et la rivière, poussent sur des terrains nettoyés. Les vignes Antoni et Graziani sont encore cultivées (elles vont disparaître durant les années 80).

Il s’agit d’un document rare : l’église paroissiale telle qu’elle était avant la disparition des peintures murales. Celles-ci ont été recouvertes au début des années 60 à l’initiative du Père Lhostis, curé de la paroisse, qui avait jugé bon de faire entièrement repeindre l’église sans préserver les fresques intérieures. Personne, à l’époque, n’avait protesté contre cette amputation du capital patrimonial de la commune mais il est vrai que ça n’était pas du tout dans l’air du temps. Cette photo fait partie de la collection Bernard Debret qui possède un fonds photographique important (familles Damiani-Dominici). Le cliché, numérisé, a été patiemment retouché afin d’en supprimer au maximum les éléments dégradés. La photo semble dater des années 30. Il s’agit probablement d’un cliché pris avant ou après une importante cérémonie. L’autel est richement orné de fleurs et de chandeliers (trois rangées). La statue de Saint Clément trône à gauche de l’autel. A-t-elle été, pour l’occasion, extraite de sa chasse située à l’arrière du maître-autel ? Si c’est le cas on peut considérer qu’il s’agit de la fête du saint patron fixée au 23 novembre de chaque année. Le sol de l’église est uni et d’une seule couleur (carreaux noirs et blancs actuellement). La citation en haut de la voûte semble être : HIC EST PANIS DE CAELO DESCENDENS – Jean 6,50 – ce qui veut dire : ceci est le pain qui descend du ciel.

Ces deux clichés ont été pris le même jour, probablement entre 1958 et 1962. Ils ont servi pour le tirage de deux cartes postales, l’une présente la plage vue du sud (depuis la terrasse de l’ancien restaurant « Les Chasseurs »), l’autre, vue du nord (maquis au premier plan). Sur le premier cliché, on distingue, au second plan, une maisonnette qui est devenue le snack Sant’Antone. Observez la largeur de la bande de sable entre le bâtiment et la grève : il y a 50 ans, les courants marins n’entamaient pas le littoral comme ils le font aujourd’hui.

Au centre de la plage on remarque un camion, la benne tournée vers la mer. Il charge du sable (à l’époque cela n’était pas interdit). Au fond, sur la colline, le maquis est encore vierge de villas. Elles feront leur apparition après le début des années 70. C’est la présence du camion au même endroit sur les deux clichés qui permet de dire que, très probablement, le photographe a pris les deux images le même jour et quasiment au même moment. (Collections Françoise Antoni et Simone Giorgi).

La plage prise d’avion dans les années 60. La digue actuelle n’est pas encore construite. On distingue les restes de la péniche allemande sur laquelle on a fixé la digue. Observez la largeur de la plage de sable devant l’actuel Sant’ Antone. La végétation était aussi très développée sur l’actuel parking sud (on distingue le monument commémoratif dressé après la destruction de la chapelle Saint Antoine de Padoue). Enfin l’ensemble est faiblement construit.

Cet intéressant cliché date probablement de l’été 1967. En effet, le pont sur le CD 80 (route du Cap) qui enjambe la rivière au niveau de A Foce, a été construit « en dur » en 1965 (un pont provisoire, en bois, a permis la circulation des véhicules de 1944 à 1965). Les parapets métalliques que l’on distingue sont neufs. Le hameau de la marine ne compte alors que quatre maisons. On remarque aussi des véhicules sur la plage. Le maquis, sur la colline nord, semble avoir été parcouru par le feu. En 1967, la commune compte 240 habitants permanents. On enregistre une légère remontée de la population par rapport à 1960, plus bas niveau démographique connu de Pietracorbara avec une population permanente de 210 habitants (Collection Denis Viano).

Trente-deux années séparent ces deux photos. Elles ont été toutes deux prises du même endroit : le versant nord de la colline du Castellare.
Observez les permanences et les différences : en 1976 il y a des voitures sur la plage, la bande de sable est plus large, la végétation de la padula (entre la mer et le route départementale 80) est très homogène.
En 2008 l’enrochement de la digue a été renforcé, un quai pour les bateaux de plaisance a été réalisé à l’embouchure de la rivière, plusieurs maisons ont été rehaussées ou construites. Toujours dans cette zone sud, les points de parking ont été agrandis.
Des permanences ou des différences, qui, selon vous, l’emporte ? A chacun son avis.

1894
C’est à Lapedina suprana, le hameau le plus haut perché de la vallée, qu’ouvre la première école du village en avril 1878. L’école primaire est « publique et mixte » mais pas encore obligatoire. Soixante-trois enfants sont en âge de la fréquenter mais trente-neuf seulement seront réellement scolarisés. La classe est unique, organisée en trois niveaux (préparatoire, élémentaire, moyen). Elle prépare au certificat d’études.
L’école de Lapedina est le reflet direct de la réalité démographique du village : 36 enfants en 1879, 26 en 1889, 17 en 1899, 21 en 1913 et 10 en 1925, date de sa fermeture.
Les élèves de 1894 sont les témoins de cette explosion démographique de la fin du XIXe siècle. Collection Félix Giuliani.

1915
Classe à Lapedina. L’une des deux écoles du village, installée à Lapedina suprana. A cette date, elle compte une vingtaine d’enfants. On y trouve des tous petits et des plus grands. Observez le garçonnet qui tient un agneau dans ses bras. Collection Félix Giuliani.

1949
Classe de l’après-guerre. Ils sont douze enfants sérieux, sans sourires. Ils sont comme accrochés à leur bureau de bois, les uns contre les autres. La lumière est rare et oblique, elle ne parvient que d’une seule fenêtre. Marie Damiani, la maîtresse, est en poste au village depuis 1940. Collection Huguette Havel.

1961
Les enfants du baby-boom. Ils sont nés, pour la plupart, après 1948 et ils ont, sur cette photo, entre 5 et 12 ans. Marie Damiani, la maîtresse est toujours là, fidèle au poste. Collection Ginette Albertini.

1991
La classe de la relève. En dix ans l’effectif a doublé : 20 enfants au lieu de 10 en 1981. Sept garçons et treize filles aux habits très colorés : ils sont la relève du village. Plusieurs d’entre eux ont eu 20 ans en 2005. Photo La Licorne. Collection Ginette Albertini.

1994
La classe du village durant l’année scolaire 1993-1994

1980

 

Distribution de l’huile d’olive fraîchement pressée à Lapedina. Collection Giuliani.

1958

La bande du Ponticello à la plage. Collection Sinigaglia

1930

La famille Graziani devant sa maison du Ponticello. Collection Havel

1920

Construction de la maison Giorgi au hameau du Ponticello. Collection Giorgi

 

1986

Carnaval au village. Collection La Licorne

1930

Bande d’amis le verre à la main. Collection Debret

1903

Famille corbaraise sous les oliviers. Collection Antoni

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